"Beaucoup de gens se servent très mal de l’autorisation de découvert bancaire. Ils réalisent rarement que cet accord s’accompagne d’intérêts débiteurs importants", explique un chargé de clientèle à la Bred. Eh oui, le découvert n’est pas un dû, c’est un crédit. "Sa particularité : il n’est pas amortissable, c’est-à-dire que la durée de son remboursement n’est pas définie préalablement." D’où la prise de risque, affirment les banques, les taux d’intérêts élevés et cette réalité : "l’autorisation de découvert fait partie des opérations qui rapportent le plus aux banques". A chaque centime débiteur s’applique tout d’abord le taux de base bancaire, sorte de consensus établi entre les banques, qui s’élève environ à 7% ; ensuite, la marge pratiquée par chaque établissement, qui varie de 2 à 8%. "Les intérêts sont prélevés trimestriellement et, sauf condition spéciale de la banque, le compte peut rester débiteur pendant un an. Aujourd’hui, la plupart des établissements demandent toutefois aux clients que leurs comptes soient créditeurs au moins un jour dans le mois." |