Si actuellement, les femmes ne représentent que 17% des cadres dirigeants des associations, on les voit petit à petit émerger à leur tête, comme Victoire Patouillard à la présidence d’Act-up Paris, ou Malika Zediri à celle de l’Apeis (Association pour l’emploi et la solidarité des chômeurs et des précaires).
En France, 39% des femmes sont membres d’associations contre 49% d’hommes, mais les rares études menées sur la place des femmes dans la vie associative attestent que leur adhésion progresse davantage que celle des hommes. Qu’elles soient professionnelles ou humanitaires, les associations de femmes se développent tous azimuts. Avec toujours les mêmes ambitions : participer, donner, mais surtout vivre mieux. "L’exclusion des noirs était inacceptable, celle des femmes aussi", scande Linda Weil-Curiel, cofondatrice d’Atlanta-Sydney-Athènes +, association de lutte contre la discrimination sexiste aux Jeux olympiques.
Tout a commencé en 1992, le jour de l’ouverture des Olympiades à Barcelone, lorsqu’avec deux amies, elle constate que 32 délégations sportives défilent sans femmes. "Ayant aboli l’Apartheid, l’Afrique du Sud entrait aux Jeux mais personne ne s’élevait contre la ségrégation des femmes. Nous avons découvert que la charte olympique interdit les discriminations raciales, religieuses ou sexuelles ; depuis, notre but est de la faire appliquer." |