Naissance d’une légende
“Il était une fois un gynécologue américain, raconte le sexologue Jacques Waynberg, très écouté dans les années 50 pour ses recherches en matière de contraception, qui s’appelait Ernst Grafenberg, et qui écrivit 12 lignes sur l’anatomie du vagin. Il suggéra d’accorder plus d’attention à une zone de sa paroi, située en avant, à 5 centimètres environ de l’entrée, à hauteur du col de la vessie. Chez de nombreuses femmes examinées, cette zone lui semblait disposer d’une capacité érogène plus grande que le reste de la muqueuse vaginale réputée pour sa quasi-insensibilité."
Et voilà. Trente ans plus tard, cette brève communication est montée en épingle, la zone en question devient la “zone de Grafenberg”, puis, pour simplifier, le “point G”, auquel quelques sexologues aux USA vont s’accrocher comme s’ils venaient de franchir une étape décisive dans la compréhension de la sexualité féminine : aucun doute, l’orgasme “vaginal” est autonome, et son point d’ancrage ne se situe qu’au niveau de cette “zone gachette” de la cavité vaginale.
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